Juillet au Vietnam
| Pierre |
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Vieux briscard Messages : 3356Depuis le 26 fév 2004  |
aprés avoir vu ton reportage, vais encore oser déclancher ?
plus que le matériel, il est clair que c'est l'oeil, et tu l'as. |
| Jean-Yves |
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 Spécialiste Messages : 2912Depuis le 13 nov 2004 Lille, Paris |
300-06 : Sur la rivière de Tam Coc, à l’ouest de Ninh Binh. On part à la découverte des paysages d’Indochine. Au village, des dizaines de barques nous attendent. Elles sont disponibles aux visiteurs qui ont payé leur entrée sur le site, mais il est de bon ton de prendre un guide en sus. D’ailleurs, il y a plusieurs kilomètres, environ trois heures, à ramer. Nous embarquons à bord du bateau d’un couple. Sur les premières centaines de mètres, la rivière est féérique : son lit est entièrement maçonné, localement tapissé de faïence ! Puis on passe une écluse et on se retrouve dans une campagne sauvage. C’est le moment de sympathiser. Je suis à l’avant, et pour l’instant c’est le mari qui rame. 
300-08 : Sur la rivière de Tam Coc. Sur le premier kilomètre, l’eau est contenue dans des digues et peuplée d’une foule de canards. A l’arrière plan, les premiers sommets calcaires. Bientôt ils se rassemblent et remplacent les digues autour de la rivière, qui est localement contrainte de passer sous des arches, parfois sous des tunnels de plusieurs dizaines de mètres, où on se retrouve dans une obscurité profonde. Cela se termine en cul de sac. Au retour, nous avons été surpris par un orage. Une aubaine pour nos guides. Nous nous sommes abrités une demi-heure dans un renfoncement rocheux et cela leur a laissé le temps d’ouvrir une malle et de nous vendre une nappe brodée. 
300-19 : Au village de Tam Coc. Après la balade, la dame a tenu à nous montrer sa maison, nous présenter ses enfants (et ceux de la voisine), nous faire le thé et nous offrir du riz. Nous avons tenu bon devant les dizaines d’autres broderies. Elle n’arrêtait pas de rire. Le mari commençait lui-même à sourire, surtout quand j’ai essayé sa pipe, une du même type que dans la photo 295-06. J’ai mis un bon moment à m’en remettre. La grand-mère, grabataire, ahanait sur une natte dans la pièce voisine. Mon Leica est resté dans son sac jusqu’à ce portrait d’adieu, quasiment aussi cérémonieux que celui du Président de la République. 
300-21 : Entre Tam Coc et Ninh Binh. Une jolie femme qui déambule sur le bord de la route ? Je m’arrête ! Au bout de la corde il y a une vache. Que fait-elle là ? Pardi, elle attend une photo ! C’est ainsi qu’elle gagne des sous. Elle a sa vache et sa place dans ce beau paysage. La photo est plus chère après la pluie, avec des lointains si bien modelés. Et moi, gros naïf, qui croyait à son ingénuité. Elle m’a carrément insulté quand je suis remonté à moto (je ne paye pas pour prendre des photos, peut-être ai-je tort, mais je trouve que c’est le début du zoo, de l’avilissement). J’étais déconfit. 
300-29 : Campagne dans la région de Hoa Lu. En contrebas d’une de ces digues qui carroient tout ce territoire marécageux, il y avait ce regroupement de barques cernées par les roseaux à perte de vue. Le garage local, qu’un homme armé d’une gaffe essayait de maintenir en ordre. De l’autre côté de la digue, des rizières. Dans le fond brumeux de la photo, on distingue la paroi verticale d’une montagne de marbre, premiers reliefs de la Baie d’Along terrestre. 
301-06 : Campagne dans la région de Ninh Binh. Je m’étais arrêté pour photographier les lointains et ces barques de pêche. Un garçon, a bondi de derrière la digue en courant et est venu se planter devant mon objectif. Amusé, je l’ai pris en photo. Après cette photo, j’en ai fait une autre, en pensant à faire la mise au point sur son visage. Mais il avait pris la pose et c’était moins bien. En repartant, il ne souriait plus : il voulait un dollar… que je ne voulais pas lui donner ! Elle est loin ma première expérience de l’Asie, en 1996, où les gens se laissaient tirer le portrait avec fierté, sans penser monnayer leur image. Il est vrai que c’était la Birmanie et qu’on venait de l’ouvrir au tourisme « de masse ». Qu’en est-il aujourd’hui ? 
301-23 : Campagne dans la région de Ninh Binh. Pause dans un hameau, à l’ombre, pour changer de pellicule : des gamins nous entourent. Nous nous laissons entraîner à boire un thé chez la maman, qui fait un peu gargotte. Par l’intermédiaire de notre guide, elle nous présente fièrement ses enfants. Non sans nous avoir demandé au préalable si nous sommes mariés et combien nous en avons, nous, des enfants. Car c’est la question la plus importante. Avant de repartir, je fais cette photo. Je me rappelle que ce bébé avait une tonicité extraordinaire dans les jambes, malgré ses 5 mois. 
301-25 : Village dans la région de Tam-Coc. En contrebas, une pêcherie, qui remplace le potager. Les maisons ont de nombreux panneaux en tressé de bambou. 
301-27 : Balade en bateau vers le village de pêcheurs de Tam-Coc. Nous sommes dans un immense territoire volontairement maintenu dans cet état d’inondation permanente, pour le développement des pêcheries. On n’y circule qu’en barque à fond plat. La spécialité des femmes (ce sont elles en majorité qu’on voit aux commandes) est de ramer avec les pieds. Cela semble très simple. C’est en tout cas très efficace. 
302-04 : Campagne dans la région de Ninh Binh. Une vision de la rizière depuis la digue qui la borde. Les monticules rocheux qui émergent par endroits, comme ici en arrière-plan, sont généralement aménagés pour accueillir des temples. 
302-05 : Campagne dans la région de Ninh Binh. Encore une photo ‘réflexe’, faite d’une main (je conduisais la moto de l’autre, pendant que je me tournais les cheveux de la troisième, comme aurait dit Sieff). Le poulet devait sentir que, dans ces conditions, le danger viendrait de moi. 
302-09 : Campagne dans la région de Ninh Binh. Encore une photo faite à la volée, en roulant. J’avais vu le monument sur la ligne de crête, et cette femme dans le fossé. J’ai voulu les associer, à leur insu. Si la faucille garde son utilité dans ce paysage de rizières, en revanche on ne voit pas ce que le marteau vient y faire… "La perfection des outils et la confusion des objectifs sont deux grandes caractéristiques de notre temps." Albert Einstein. |
| jeb |
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 Spécialiste Messages : 1264Depuis le 10 nov 2004 Suisse |
Oui, oui, oui, tout ce fil, que je suis avec le plus grand intérêt, est passionnant, sympathique dans le noble sens du terme, chaleureux, avec des regards profonds, des regards intelligents sur les êtres et les choses, de l'humour, parfois un certain trouble clairement assumé, bref, c'est à mes yeux une visite, mieux qu'un «travail», de tout premier ordre, d'autant plus que le verbe est au diapason de l'image, si j'ose cette hardie métaphore…
Bravo et merci. |
| Jean-Yves |
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Spécialiste Messages : 2912Depuis le 13 nov 2004 Lille, Paris |
303-35 : Baie d’Along. Escale dans une des innombrables îles. Celle-ci est la plus célèbre car elle abrite une des plus grandes grottes karstiques du monde. Renom attesté par l’embouteillage des bateaux le long du ponton. 
303-37 : Baie d’Along. Vue depuis le ponton de la photo précédente. Comme il arrive parfois, la chance me sourit : je viens d’organiser mon cadre quand soudain surgit une barque avec cette rameuse joliment cambrée. C’est petit (dans la photo bien sûr) mais c’est beau… 
304-23 : Baie d’Along. A la tombée du soir un bateau de pêche vogue de conserve avec nous. A cet instant précis, les masses de son profil répètent la silhouette des rochers sur l’horizon. 
305-30 : Baie d’Along. Débarcadère de l’île de Cat Ba. Cette impressionnante figure de proue prolonge le regard menaçant du matelot qui semble prêt à lâcher son dragon ! Le lavabo, devant les naseaux, est là pour éteindre les flammes… 
306-27 : Baie d’Along. Vue du débarcadère de Ha Long. Ces bateaux vernis qui sortent de la brume semblent d’un autre temps. "La perfection des outils et la confusion des objectifs sont deux grandes caractéristiques de notre temps." Albert Einstein. |
"+1" de la part de : Geminus |
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| Chaki |
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 Régulier Messages : 231Depuis le 13 sep 2004 Hong Kong |
Jean-Yves,
Que dire d'autre qui n'a pas déja été dit? C'est vraiment superbe. Quel coup d'oeil, quel talent. Cette série est ma préférée. |
| Jean-Yves |
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Spécialiste Messages : 2912Depuis le 13 nov 2004 Lille, Paris |
Merci à tous... Encore deux ou trois posts et ce voyage sera fini... Déjà ! 
Mais je vais vous mettre à contribution pour un editing géant. en 6, 12, et 24 photos... Vous pouvez commencer à y réfléchir ! 8) "La perfection des outils et la confusion des objectifs sont deux grandes caractéristiques de notre temps." Albert Einstein. |
| Jean-Yves |
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Spécialiste Messages : 2912Depuis le 13 nov 2004 Lille, Paris |
302-14 : Hanoï. Des couples et des familles circulent à moto sous des affiches commémorant un trentième anniversaire politique (pas celui de Ho Chi Minh, en tout cas, mort en 1969). Le Parti est très présent. 
302-15 : Hanoï. Lac Hoan Kiem ; temple Ngoc Son. Cette photo fut un jeu de patience. D’abord, trouver la perspective qui me cachait un vilain pylône, tout en conservant un maximum d’objets ; ensuite, attendre que la scène se vide de ses occupants (cela convenait mieux, me suis-je dit, à la sérénité du lieu). Pour un peu, je finissais moi-même comme un élément du mobilier. 
302-19 : Hanoï, quartier des orfèvres. J’ai trouvé amusant le rapprochement de ce bouddha rigolard, dont l’embonpoint est porte-bonheur, et du gardien à la mine et à la tenue austère. 
302-22 : Hanoï. Ce qui m’a attiré ici, c’est évidemment le pied. On est dans la rue des marbriers et autres pourvoyeurs de matériel commémoratif. Ils ne doivent pas souvent prendre le leur. 
302-25 : Hanoï. Cette dame faisait sa cuisine, sur le trottoir. Elle n’était pas vraiment en train de s’accroupir, mais de se relaxer le dos. J’ai remarqué à d’autres reprises cette posture particulière des gens qui passent le plus clair de leur temps assis par terre. Les sacs qui pendent à la porte, et qui ont d’abord attiré mon regard (je n’en avais pas vu de semblables à Saïgon), sont des palmes emballant des portions de riz. Il paraît que ça se conserve très longtemps ainsi. 
302-28 : Hanoï. Marché Dong Suan. C’est, comme de nombreux grands marchés du Vietnam, une sorte de caravansérail à trois étages. Le dernier étage est colonisé par les activités d’emballage et de découpe ; ici le conditionnement du tissu. J’ai fait quelques photos, discrètement, en faisant attention à ne pas gêner, mais j’ai eu le sentiment que je n’étais pas le bienvenu. Seule la petite du fond m’a souri... Je lui dédie cette image. "La perfection des outils et la confusion des objectifs sont deux grandes caractéristiques de notre temps." Albert Einstein. |
| Jean-Yves |
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Spécialiste Messages : 2912Depuis le 13 nov 2004 Lille, Paris |
302-31 : Hanoï. Nous achetons, dans une minuscule boutique, des tampons taillés dans du buis. Le mari sculpte, la femme présente les modèles, tous différents, façonnés d’après des croquis faits sur place ; nos deux tampons une fois terminés sont utilisés pour la première fois dans le livre d’or de l’artisan, qui doit bien faire mille pages de feuilles en papier de riz. Avant de repartir, je fais le portrait de cet homme qui n’a pas dit un mot mais dont la présence est très forte. 
302-37 : Hanoï. Promenade au pas militaire sur l’esplanade du mausolée Ho Chi Minh. Quelques instants après, je me fais rabrouer par un soldat pour avoir franchi cette ligne blanche, le temps du cadrage. Car il est interdit de trop s’approcher du bâtiment contenant la dépouille du père de la nation. C’est ainsi qu’on peut qualifier de ‘border-line’ ce petit vieux, qui faisait des allers-retours le long du ruban de peinture. 
308-7 : Hanoï. Pont Long Bien (anciennement Paul Doumer). Edifice remarquable qui a résisté à de terribles bombardements pendant la guerre. Il réalise la liaison ferroviaire avec le Nord. La voie ferrée est flanquée de deux routes étroites à sens unique, essentiellement fréquentées par les cycles. "La perfection des outils et la confusion des objectifs sont deux grandes caractéristiques de notre temps." Albert Einstein. |
| Sherlock |
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 Habitué Messages : 365Depuis le 24 oct 2005 Montluçon |
Vraiment superbe !
Cadrages serrés, contacts humains, instants décisifs, gestion des gris ... Cela donne envie de voyager léger avec 2 Leica et beaucoup de films N&B ... reste à avoir l'oeil !! Vives félicitations. |
| Jean-Yves |
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Spécialiste Messages : 2912Depuis le 13 nov 2004 Lille, Paris |
Merci Sherlock, les critiques constructives, mais aussi les compliments, sont toujours les bienvenus ! 
Je continue ce voyage, presque terminé désormais : 
308-31 : Hanoï. Pont Long Bien. Ou « comment la chance sourit au photographe ». Cette photo est un instant décisif au sens strict. On peut en dériver toute une histoire : cette jolie fille (elle est forcément jolie, n’est-ce pas ?) avait-elle raté son train ? Avait-elle décidé alors de ne pas renoncer à son voyage, au bout duquel un nécessaire amour l’attendait, et forcé son destin à vélo, sans prendre le temps de se refaire un bagage plus approprié à ce moyen de locomotion ? Et voilà qu’un autre train, le train suivant qu’elle aurait pu prendre, peut-être, venait à la rattraper. Mais on prend tous le train qu’on peut…. 
308-29 : Hanoï. Pont Long Bien. Comme la photo précédente, celle-ci a été prise au 28 (les suivantes au 50). Cette ferraille rivetée, un peu rouillée, provoqua en moi une émotion profonde et complexe. Des tonnes de longerons et de pièces diverses, tombées des parties en ruine, étaient stockées sur les berges, dans l’attente d’une restauration improbable. Comme si la civilisation qui détenait les clés de cette architecture avait irrémédiablement disparu. 
306-59 : Hanoï. Pont Long Bien. Un équipage homogène de militaires en goguette. Le plus gradé est probablement celui qui se fait transporter. 
306-66 : Hanoï. Pont Long Bien. Après un long moment passé à regarder le pont et à en faire des photos, je m'aperçois que ce garçon est là, à m’observer. De loin d’abord, puis jusqu’à se montrer intéressé par mes appareils. Je lui passe pour qu’il regarde dans les viseurs. Il esquisse un discret sourire. Il reste absolument muet durant tout ce temps. A la différence des autres, il ne me demandera pas d’argent. Nous revenons ensemble vers la ville, puis je fais ce portrait de lui. Il disparaît aussitôt après, sans crier gare. 
307-02 : Hanoï. A l’entrée du marché Long Bien. C’est la fin du marché, bien qu’il ne soit que 9 neuf heures du matin. Des feux de détritus dégagent une odeur âcre et gênent la circulation (on est sur une des grandes artères de la ville). Au passage piéton, je capte le regard de cette écolière. 
307-05 : Hanoï. A l’entrée du marché Long Bien. C’est le contre-champ de la photo précédente. La rue est très passante mais des piétons s’y affairent sans se soucier du trafic. J’ai fait des photos au milieu de la rue, comme ici, en pensant à Bernard Plossu. "La perfection des outils et la confusion des objectifs sont deux grandes caractéristiques de notre temps." Albert Einstein. |
| Enrok |
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 Spécialiste Messages : 1167Depuis le 27 juil 2005 Lille |
J'chui sur le cul.... belles images, belle diversité de regard, du très beau boulot (y'a une trentaine de pelloch...J'espère que tu en as gardé à développer pour l'hiver .....) Maintenant il ne te reste plus qu'à faire des tirages et à les exposer! çà mériterait d'être partagé par d'autres. |
| herisson |
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 Spécialiste Messages : 1234Depuis le 18 juil 2003 Le Mans |
Excellent !
Je ne cesserai de le redire ! CHANGE DE METIER !!!!!!! Sylvain |
| PAPIN Jean Paul |
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Régulier Messages : 150Depuis le 15 oct 2005 MAHAJANGA MADAGASCAR |
Absolument superbe......,et je parle en voisin ; j ai l impression d etre sur place.
Apres une telle qualite , je ne sais si j oserai poster des photos du Laos...le pays risquerait de paraitre bien terne alors qu il est tres beau . Bien sincerement JPP JPP |
| Jean-Yves |
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Spécialiste Messages : 2912Depuis le 13 nov 2004 Lille, Paris |
Merci ! Changer de métier ? J'y pense.. et puis j'oublie.... c'est la vie !!
307-22 : Hanoï. Après avoir visité le pont Long Bien, je me suis demandé jusqu’où la voie de chemin de fer se faufilait dans la ville. Je l’ai donc remontée. J’ai été très étonné de constater qu’elle occupe exactement la place d’une rue, à peine mieux nivelée que les autres. Une différence de taille cependant avec les rues tumultueuses de ce quartier : ici régnaient le calme et le silence, conférant au lieu le caractère d’une arrière-cour. Quelques femmes vaquaient à leur occupations domestiques, et de très rares piétons circulaient dans cette percée tranquille. 
307-26 : Hanoï. Là où la voie de chemin de fer recoupe les rues de la ville, on voit bien quelle est la circulation prioritaire… Ces femmes étaient confortablement installées sur les voies. A quelques dizaines de mètres dans mon dos, il y avait sur les voies des claies avec des galettes séchant au soleil. 
307-27 : Hanoï. Il est difficile de ne pas céder au pittoresque dans ces conditions. Ici, la photo est nette parce que j’étais à pied, et non pas en moto. Mais j’étais au milieu de la rue quand même, pour suivre cette femme que ne perturbait pas la circulation des motos et des voitures qui la frôlaient. 
307-18 : Hanoï. Quelques temples interrompent la suite des échoppes dans les rues du vieux quartier chinois. L’autel est souvent situé dans la cour, la maison étant plutôt le lieu d’habitation des religieux. A cette heure matinale, nombreuses étaient les femmes, de tout âge et de toute condition, qui passaient quelques minutes ici pour brûler un peu d’encens et faire une courte prière. Pendant que dans la rue, les activités commerciales se mettaient en place… 
307-13 : Hanoï. Séance de Taï-Chi matinal sur les berges du lac de Hoan Kiem. La femme de gauche ‘débutait’. On voyait qu’elle était plus maladroite. Ici, elle essaie de copier le mouvement de ses amies. 
307-32 : Hanoï. Temple de la Littérature. Il y a des images un peu subliminales, où l’on sent que le compartimentage formel peut traduire l’inclination à rapprocher différents sujets. Comme ici, par exemple, les fesses et le reposoir… 
307-36 : Hanoï. Temple de la Littérature. Encore une de ces photos moyennes, où le résultat n’est pas à la hauteur de l’attente (au sens strict ; ici, les cinq minutes à patienter que cette femme passe la porte en arrière-plan, et non pas un touriste en bermuda –mais ne revenons pas sur ce sujet). 
309-08 : Hanoï. Temple de la Littérature. Un petit dragon malicieux (exactement celui qui fait rire mes enfants dans ‘Mulan’) s’évertue à souffler ses bougies. Mais comme il est immortel, cela est impossible. Les bâtons d’encens se consumeront jusqu’au bout. 
309-10 : Hanoï. A quelques heures de repartir pour la France, je déambule dans les rues. Il est des nuques qui appellent le baiser : mobilisé par le maintien de la charge, celle-ci n’aurait pu se dérober… Je suis tombé amoureux de ce peuple fier et dynamique, de ces femmes souriantes, si solides à l’ouvrage malgré leur taille fine et leur pied de porcelaine. Cette image résume assez bien la grâce qui les anime au quotidien, du moins dans l’œil robinsonnant de l’étranger que je suis. "La perfection des outils et la confusion des objectifs sont deux grandes caractéristiques de notre temps." Albert Einstein. |
| Jean-Yves |
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Spécialiste Messages : 2912Depuis le 13 nov 2004 Lille, Paris |
Les ami(e)s, ce voyage est terminé : j'espère que cela vous a plu.
J'aimerais maintenant que, dans les prochains jours et les prochaines semaines, vous preniez un peu de temps pour revenir sur ces pages afin de me communiquer une liste ordonnée de 24 images, classées par ordre d'importance (tous thèmes, tous sujets confondus). Nous ne sommes pas pressés mais je suis curieux de voir ce qu'un "éditing errant", presque aléatoire tant nous sommes divers, va faire sortir de ce bouquet de photos. Et s'il y avait de l'ordre dans le chaos ?
Bien à tous !
JY "La perfection des outils et la confusion des objectifs sont deux grandes caractéristiques de notre temps." Albert Einstein. |
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